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Souvent, en thérapie, je reçois des personnes qui ne comprennent pas pourquoi elles font ce qu’elles font.

Cette incompréhension vient de la différence entre ce qu’elles veulent et ce qui se passe dans leur vie :

  • Quelqu’un qui sait qu’un chat n’est pas dangereux mais qui en a la phobie.
  • Une personne qui panique à l’idée de parler en public tout en sachant qu’il ne peut rien arriver de grave.
  • Un(e) amoureux(se) qui a confiance en l’autre mais qui ne peut s’empêcher d’être malade de jalousie.
  • Savoir que l’alcool est mauvais pour la santé physique et mentale, mais le consommer à l’excès.

Tant que cette différence ne crée pas trop de désagréments au quotidien, les gens vivent avec.

Mais quand leurs conséquences en viennent à provoquer un fort sentiment d’impuissance ou d’emprisonnement, nous souhaitons faire changer les choses.

De plus, ces mécanismes ont tendance à se renforcer, au fil du temps, et leurs effets aussi. Ce qui n’était au départ qu’une simple gêne devient un problème. Au point de devenir un véritable handicap si nous ne faisons rien pour faire évoluer la situation.

  • Cette phobie qui pousserait une personne à se jeter sur la route pour éviter le chat aperçu sur un trottoir.
  • Cet impossibilité de parler en public qui empêcherait quelqu’un de briguer un poste qui lui fait envie.
  • Cette jalousie qui amène des ruptures et de la solitude, ou une emprise malsaine sur l’autre personne.
  • Cette consommation d’alcool qui provoque des problèmes de santé, de l’isolement, la perte d’un travail et/ou d’êtres chers.

Mais pourquoi, même quand nous savons que tout cela est néfaste, notre cerveau nous fait-il agir de cette manière ?

Pour le savoir, il faut déjà comprendre ce que veut notre cerveau, ce qui le motive à engendrer nos réactions, nos émotions, nos pensées, etc.

Ce que veut notre cerveau est simple et basique. Dans l’ordre :

  1. Il veut nous éviter de souffrir, et encore plus, de mourir.
  2. Il veut que nous nous sentions bien.
  3. Il veut notre plaisir.

Face à toute situation qui se présente, notre cerveau œuvre pour atteindre ces objectifs.

Comment expliquer alors que nous fassions des choses qui ne répondent pas à ces critères ?

Notre cerveau est une machine rationnelle mais subjective.

Notre réflexion est biaisée par de nombreux mécanismes, entre autres :

Chargé de tout ça, notre cerveau évalue chaque situation, et choisit celle qui correspond le mieux à ses buts.

Notre cerveau prend donc ses décisions sur une base logique mais biaisée.

  • Si, un jour, un chat nous a fait la peur de notre vie, ces félins sont vus comme de dangereuses créatures dont il faut se protéger.
  • Si nous avons vécu une humiliation en classe lors d’un exposé, notre cerveau veut éviter que cette situation se reproduise.
  • Si une rupture a engendré un profond mal-être, nous serons en alerte pour échapper à ce ressenti.
  • Si nous avons noyé nos problèmes dans l’alcool pendant une période difficile, ce réconfort ressenti nous poussera à consommer pour nous sentir mieux.

Ces liens de cause à effet ne sont pas des vérités universelles, mais des exemples de ce que notre esprit peut décider de faire instinctivement.

Même quand nous savons que les conséquences futures de ces actes sont délétères, nos premières réactions n’en tiennent pas compte. Ces comportements instantanés l’emportent sur notre réflexion logique.

Mais nous ne sommes pas condamnés à répéter indéfiniment ces fonctionnements.

Notre cerveau, bien qu’étant plus malléable lors de l’enfance, le reste une fois adulte, même à un âge avancé. Nous pouvons donc le déprogrammer et apprendre de nouvelles choses qui remplaceront les précédentes.

Pour cela, la première étape est de prendre conscience des comportements qui nous posent problème. Parfois il est nécessaire de comprendre d’où ils viennent, parfois non. Mais dans tous les cas, il faut les remarquer.

Notre cerveau fait sans cesse des choix et ira toujours la situation qui présente, sur l’instant, le moins de souffrance, ou le plus de plaisir.

Il s’agit ensuite d’avoir une réflexion plus objective et qui prend en compte aussi les conséquences futures de nos choix avant d’agir.

Attendre que les choses changent toutes seules, c’est risquer qu’elles ne changent pas, ou pas dans le sens qui nous convient.

Notre cerveau est un organe merveilleux qui nous permet d’accomplir des choses extraordinaires … mais aussi des trucs complètement débiles.

Mais notre cerveau est comme chaque partie de nous : nous pouvons le comprendre, en prendre soin, l’éduquer. Ce qui nous permettra de faire évoluer notre vie.

Mieux connaître notre fonctionnement et notre vécu nous en donne la possibilité.

Bien sûr ça peut être long et compliqué de faire cela seul(e). Mais c’est possible.

Il y a aussi des sources de savoir et des personnes qui sont à portée de main pour nous aider et nous faire gagner du temps sur ce chemin.

Connaissons-nous mieux et agissons. Faisons ainsi de notre cerveau un allié qui nous aidera à aller vers une vie meilleure … car au fond : c’est son intention !

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