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Qui n’a jamais entendu qu’il fallait être optimiste ? Que si nous devions penser que « ça va bien se passer » pour que ça se passe bien ?

Est-ce vraiment le cas ?

L’optimisme nous permet-il vraiment d’obtenir ce que nous voulons, d’atteindre nos objectifs ?

On nous aurait menti ?

Oui … et non … pas si simple

Comme toute chose qui paraît sûre et certaine, cette idée est en réalité à nuancer, beaucoup !

Le Robert donne deux définitions à l’optimisme :

  1. Tournure d’esprit qui dispose à prendre les choses du bon côté, en négligeant leurs aspects fâcheux.
  2. Sentiment de confiance dans l’issue d’une situation.

J’ai été optimiste en août.

J’ai senti un léger inconfort au niveau de ma gorge, je n’y ai pas prêté attention.

J’ai ensuite eu un peu de mal à déglutir : « ça va passer ».

J’ai commencé à avoir mal à la gorge : « je ne suis jamais malade, ce n’est rien ».

La situation ne s’améliorant pas, je passe à la pharmacie pour avoir un sirop.

Au final, je me retrouve à trainer une angine presque trois semaines, avec des antibiotiques donnés par un médecin d’urgence que j’ai dû aller voir un dimanche au lieu de faire trempette au soleil.

J’avais confiance dans l’issue de la situation, donc j’ai laissé faire …

Ce n’était qu’une angine … mais si nous faisons ça pour chaque chose de notre vie, qu’est-ce que cela donnerait ?

Je suis en couple mais je ne m’épanouis pas : l’autre va changer.

Mon boulot me déprime : si l’équipe change, ça va s’améliorer.

Je n’ai plus de sous sur mon compte : tiens il y a l’euro millions ce week-end.

Être optimiste et attendre que la pièce tombe du bon côté, c’est seulement attendre, ne rien faire, être passif.

Si nous voulons vraiment atteindre quelque chose, c’est la pire attitude possible.

Mais avons-nous vraiment le choix de ne pas être optimiste ?

Les études se suivent et se ressemblent.

Elles montrent que l’auto-illusion est une de nos caractéristiques.

En effet, la grande majorité des gens, quand ils se comparent aux autres, se pensent au-dessus de la moyenne, plus sympathiques, plus compétents, moins manipulables, moins influençables. En bref : meilleurs.

Nous avons tous un biais d’optimisme.

Daniel Kahneman décrit ainsi ce biais : « La plupart d’entre nous voient le monde comme plus inoffensif qu’il n’est réellement, nos traits de personnalité plus favorables qu’ils ne sont vraiment, et les objectifs que nous nous fixons plus réalisables que ce qu’ils sont probablement. »

C’est ce biais qui vous fait croire que votre partenaire va changer.

C’est ce biais qui vous fait penser que votre patron(ne) va embaucher des gens que vous apprécierez.

C’est ce biais qui fait que vous misez à l’euro millions.

Alors oui : parfois ça arrive … mais c’est la chance qui en décide, pas vous.

Si l’optimisme ne nous aide pas à atteindre nos objectifs … Devons-nous devenir pessimistes ?

Et bien oui. En partie en tout cas.

Le pessimisme c’est voir les soucis possibles, voir les embuches, les obstacles.

Cela nous pousse à nous inquiéter, à anticiper les choses qui pourraient mal se passer.

Face à ça, deux réactions possibles :

  • se figer
  • se demander ce que nous pouvons faire aujourd’hui pour éviter le pire

Dans le premier cas : aucun intérêt !

Dans le deuxième : s’il nous arrive quelque chose, nous en serons moins impactés ou nous arriverons à en sortir plus vite.

Le vrai moyen d’arriver à ce que nous voulons, c’est la prudence, la préparation, l’évaluation de la réalité des choses.

Pour éviter de tomber dans les pièges tendus par le biais d’optimisme, il est vital de se demander ce qui pourrait mal se passer afin de l’éviter.

Pour éviter ce biais, nous devons enlever nos œillères et regarder les choses telles qu’elles sont !

Mieux vaut viser notre objectif en prévoyant ce qui pourrait se passer de travers, quitte à avoir de bonnes surprises, que de croire qu’il va se réaliser tout seul et d’en avoir de mauvaises.

Seulement optimiste ? Ou seulement pessimiste ? Aucun des deux : la bonne voie se trouve dans la nuance et dans l’action !

Le verre n’est pas à moitié vide ou à moitié plein … le verre contient à la fois du vide et du plein ! Seule cette constatation honnête permet d’adopter les actions qui iront vers ce que nous voulons obtenir.

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