En tant qu’adulte, quand nous regardons un ou une enfant, nous avons tendance à nous dire que la vie est bien plus simple à cet âge-là.
Pas de travail, de collègues ou de patron. Pas de factures ni d’impôts à payer. Pas ou très peu de tâches ménagères. Un emploi du temps rempli par l’école, avec nos ami(e)s, les loisirs et les vacances.
L’insouciance de l’enfance.
Mais cette insouciance a un prix : l’absence de liberté.
Enfants, nous ne sommes décisionnaires de rien. Ni de l’endroit dans lequel nous vivons, ni des règles qui régissent notre vie. Tout cela nous est imposé par les adultes qui nous entourent et par la société dans laquelle nos parents, ou les personnes qui nous élèvent, ont choisi de vivre.
En grandissant, cette insouciance disparait au fur et à mesure que nous devenons responsables de notre vie et de nos choix. Mais aussi au fur et à mesure des obligations qui nous incombent.
De nombreux adultes ont du mal à le devenir et à assumer ce que ça implique.
Ces personnes ont l’impression de perdre leur légèreté à cause de toutes ces choses qui reposent sur leurs épaules.
Nous pouvons en arriver à subir notre vie et à nous sentir dépossédés de notre pouvoir d’agir.
Mais en réalité, que sommes-nous vraiment obligés de faire pour vivre ?
Notre nature d’êtres humains ne nous imposent que quatre choses vitales :
- respirer
- manger
- boire
- dormir
Vivre seul(e) ou entouré(e) ? Elever des enfants ? Travailler ? Avoir un appartement ou une maison ?
Les réponses que nous apportons à ces questions sont des choix.
Et nous voyons, chaque jour autour de nous, des personnes qui ont fait d’autres choix que les nôtres.
Certaines personnes vivent dans un pays chaud, sans maison ni factures ni travail, et se contentent de quelques fruits et proies trouvées à proximité pour se nourrir.
Certaines personnes ne se préoccupent pas de leurs enfants et les font élever par d’autres.
Souhaitable ou non, c’est possible.
Chacun peut faire son choix.
Ces choix sont dicté par nos valeurs, par notre éducation, par des choses auxquelles nous croyons, par des souffrances que nous souhaitons éviter.
J’emprunte à Jean Paul Sartre ses mots : « Ne pas choisir, c’est encore choisir. »
Vivre dans le pays dans lequel nous sommes nés. Croire en ce qu’on nous as appris. Adopter les valeurs ou les croyances qu’on nous a inculquées.
Ces immobilismes sont aussi des choix que nous faisons.
Parfois par confort, par facilité, pour éviter de remettre trop de choses en question.
Parfois c’est l’inertie des choses qui nous fige dans notre trajectoire.
Certains de nos choix se font de manière inconsciente. Certains autres peuvent nous être rendus impossibles par la société ou nos conditions de vie.
Mais nous avons toujours des choix qui nous sont possibles.
Et si nous nous privons de choisir, utilisons-nous notre liberté ? Profitons-nous de notre vie ?
Prenons le temps de regarder les choses en face.
Prenons le temps de nous interroger sur ce que nous avons choisi, et sur ce que nous n’avons pas choisi mais que nous pouvons remettre en question.
Prenons le temps de nous demander quel(s) choix nous pourrions faire pour améliorer notre existence.
Ainsi nous pourrons aller vers une vie qui nous apportera plus de bonheur.