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Je suis fainéant !

Apparemment, pas de quoi s’en vanter car, selon la définition donnée par le Larousse, un fainéant est quelqu’un « Qui ne fait rien, qui ne veut pas travailler ».

D’autant plus dans notre société, la « norme » est de travailler et les inactifs(ves) sont bien souvent dévalorisé(e)s.

Mais pourtant, c’est la stricte vérité : je n’aime pas travailler !

Ou plus précisément : je n’aime pas faire des choses qui ne me plaisent pas. Le but que je poursuis est donc d’occuper mon temps avec des choses que j’aime faire, le plus souvent possible.

Bien sûr, espérer ne faire que des choses que nous aimons est utopique. Nous avons tous des contraintes, mais qui nous empêche de chercher à mettre plus de plaisir que de contraintes dans notre vie ?

En gardant ce fonctionnement « sous contrainte », nous devenons une pale copie de nous-même. Nous mettons de côté ce qui nous fait du bien pour ne pas voir que nous ne le faisons pas.

C’est ce que j’ai fait pendant des années.

C’est ce qu’ont fait des personnes qui viennent aujourd’hui me consulter à la suite d’un Burnout, et qui voulaient redonner un sens à leur vie.

Si ces personnes, et moi, avons pu en arriver là, c’est pour avoir suivi ces injonctions qu’on nous apprend depuis tout petit :

  • « Il faut travailler dur pour réussir »
  • « Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt »
  • « Le travail c’est la santé »
  • Et bien d’autres …

Mais ces phrases sont-elles le meilleur moyen d’aller vers une vie heureuse ? Ou le moyen le plus sûr de foncer vers un mur ?

Je n’ai pas fait de burnout même si je n’en suis pas passé loin à certains moments.

Ce qui m’a sauvé ? Ma fainéantise !

Dès que je me mettais trop de pression, elle revenait au galop et me poussait à me reposer, à ne rien faire. Ou plus exactement : à ne rien faire d’autre que ce qui me donnait envie.

J’ai réalisé aussi que le fait d’être fainéant est ce qui me rapproche le plus de la vie dont j’ai envie.

Quand je travaillais en tant que dessinateur dans un bureau d’études VRD, j’étais chargé de réaliser des plans pour des projets de réseaux ou d’aménagements routiers.

Dans ce bureau d’études, la phrase que j’ai le plus entendue était : « Il me faut ça pour hier ! »

Bien évidemment, en plus du délai, mes collègues exigeaient un travail impeccable.

Mais chaque projet était unique et comportait ses particularités.

Comment concilier ces trois impératifs ? Comment faire du travail rapide, soigné et répondant aux spécificités du projet ?

Être fainéant !

Bien sûr, pas le fainéant qui ne fait absolument rien. Dans ce cas, je n’aurais pas gardé mon emploi. Mais le vrai fainéant : le fainéant organisé.

Celui qui est partisan du moindre effort. Celui qui va chercher l’efficacité la plus rentable pour lui : accomplir une tâche au mieux et au plus vite, tout en faisant le moins d’efforts possible.

J’ai donc investi du temps, au début, pour mettre en place toutes sortes de choses qui m’ont permis de rendre les choses plus faciles :

  • La création d’un modèle qui contenait tous les éléments dont j’ai besoin.
  • Un système de raccourcis clavier personnalisés qui me permettait de remplacer de grands mouvements par des petits.
  • La décomposition de chaque tâche lente et complexe en une série de tâches brèves et faciles.

Mes plans n’étaient plus des grandes créations devant émerger d’une page blanche à chaque projet spécifique. Ils sont devenus des assemblages de petites briques génériques s’appuyant sur une structure commune et s’adaptant aux spécificités requises.

Cette base de travail n’était pas complète dès le départ : j’ai testé plusieurs versions que j’ai améliorées au fur et à mesure.

Investir mon temps dans cette mise en place s’est révélé être une source de plaisir quand j’ai constaté le temps que j’ai économisé ensuite sur chaque dossier.

Je suis fainéant !

Grâce à ça j’optimise mon temps.

Je cherche à automatiser chaque tâche qui se répète. Ainsi je peux consacrer plus de temps à ce qui me plaît et m’intéresse.

En vous inscrivant à ma newsletter, remarquerez-vous qu’elle est automatisée ?

Le but est de pouvoir me concentrer sur ce qui fait sens et qui procure du plaisir :

  • Ecrire un article qui pourra vous aider : j’adore ça.
  • Créer un mail à partir d’une page blanche pour vous le partager : ça me saoule.

Coût de cette automatisation : 6h de mise en place.

Gain de l’opération : 1h chaque semaine !

Trouver les systèmes, les automatisations, déléguer les choses qui nous embêtent ou dans lesquelles nous ne sommes pas efficaces. Tout cela nous donne le temps pour ce que nous avons envie de faire et d’accomplir.

Il s’agit donc bien ici d’une éloge de la paresse, de la fainéantise !

Que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle, chaque seconde que nous ne gâchons pas, nous pouvons en profiter.

Etudions ce que nous faisons chaque jour. Faisons le tri des choses que nous aimons faire et des autres. Puis essayons de rendre ces dernières le plus rapides et les moins coûteuses possible, ainsi nous aurons plus de temps pour les premières.

Une simple question à garder en tête : « Suis-je en train de gâcher mon temps ? »

Profitez plus de votre vie : Soyez fainéant(e) … donc organisé(e) !!

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