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Dans cet article, je partage un rapide test que je fais avec la majorité des personnes qui viennent me consulter.

Ce simple exercice, de deux minutes, leur permet de se rendre compte d’une chose qui les aide à changer leur vie.

Je vais vous donner cinq phrases. Prenez le temps de vous les dire, dans votre tête ou à haute voix. Puis évaluez, sur une échelle de 0 à 10, votre motivation à faire ces choses.

Les voici :

  • Il faut que je fasse ma déclaration d’impôts.
  • Je dois aller faire des courses (je parle ici de remplir le frigo, pas d’aller faire les soldes).
  • Il faut que je fasse du sport.
  • Il faudrait que je demande une augmentation.
  • Je dois faire une formation.

Alors ? Motivé(e)s à combien sur 10 ?

A l’évocation de certaines de ces phrases, les gens en face de moi marquent un mouvement de recul et leur visage témoigne d’une certaine répulsion.

Maintenant, faites la même chose, mais avec ces phrases là :

  • Je choisis de faire ma déclaration d’impôts.
  • J’ai envie d’aller faire des courses.
  • Je veux faire du sport.
  • Je choisis de demander une augmentation.
  • J’ai envie de faire une formation.

Votre motivation a-t-elle changé ? De combien de points ?

Durant cette deuxième phase, l’expression du visage est généralement plus douce.

Et voici la troisième phase, dans laquelle je vous invite à adapter la fin pour qu’elle vous convienne au mieux :

  • Je choisis de faire ma déclaration d’impôts, comme ça j’en suis débarrassé et je peux aller faire ce qui me plaît.
  • J’ai envie d’aller faire des courses pour me préparer un bon petit plat ce soir.
  • Je veux faire du sport pour me vider la tête et me sentir bien.
  • Je choisis de demander une augmentation pour pouvoir gagner plus d’argent et m’offrir plus de loisirs.
  • J’ai envie de faire une formation pour apprendre des choses qui m’intéressent et qui me serviront.

Et maintenant ? Quel est votre niveau de motivation ?

La plupart des personnes, y compris moi, qui font cette expérience, ressentent une motivation plus forte à agir, le votre visage est plus serein et parfois : un léger sourire.

Pourtant : ce sont les mêmes actions, de la même temps et avec la même dépense d’énergie.

La seule chose qui change, c’est la manière dont les choses sont formulées.

Dans les premières phrases, ces « il faut » et ces « je dois » expriment des injonctions, des contraintes que nous nous imposons.

Dans la deuxième série, la formulation témoigne d’une envie ou d’un choix.

Et enfin, dans la troisième phase, ces envies sont complétées par le bénéfice qu’on en retire et ces choix par la raison qui les explique.

Mais dès notre plus jeune âge, nous sommes plongés dans un monde qui nous oblige à faire et à être d’une certaine manière.

Toutes ces injonctions agissent comme un tueur froid, silencieux, omniprésent. Les victimes : notre motivation et notre capacité d’action. Y compris lorsqu’il s’agit d’activités que nous aimons.

Car en chacun de nous il existe une petite partie qui n’accepte pas d’agir sous la contrainte. Dès qu’elle perçoit un « il faut » ou un « je dois », l’effet est immédiat : notre motivation baisse, jusqu’à disparaître totalement dans certains cas.

Cela inhibe nos actions car cette partie n’a qu’une envie : ne surtout pas faire ce qui lui est imposé.

C’est cette première découverte qui a marqué le début des grands changements que j’ai apportés à ma vie.

Les règles du jeu de la société dans laquelle je vis restaient les mêmes, mais j’ai cessé de me battre contre ces auto-contraintes.

Ce jour-là, j’ai redécouvert mon droit : choisir !

Car ces injonctions sont bien souvent illusoires. Ce que nous faisons résultent en fait de choix ou d’envies.

Mais en formulant ces choses avec des « il faut », « je dois », « je devrais », « il aurait fallu », … Sans m’en rendre compte, je transformais tout ça en contraintes.

Mes actions mourraient dans l’œuf, à cause de deux mots qui ne reflétaient pas la réalité de ma pensée.

Cela m’a demandé un peu de temps et d’attention pour évoluer. Mais maintenant, je prends garde à utiliser des mots en cohérence avec ce que je pense vraiment :

  • Quand c’est une envie, je me dis que « j’ai envie » et je précise ce que ça va m’apporter.
  • Quand c’est un choix, je me dis « je choisis » et j’ajoute la raison de ce choix.

Depuis, je suis débarrassé de toutes ces fausses contraintes qui posaient un poids inimaginable sur mes épaules et qui mettaient mon esprit sous une pression constante et épuisante.

J’ai récupéré mon aptitude à choisir et donc à agir.

Cela m’a apporté un autre bénéfice que je ne soupçonnais pas.

Toutes nos pensées, exprimées de la même manière, ont la même valeur. « Il faut que je déclare mes impôts » devient aussi important que « il faut que je respire ».

Le fait d’être plus précis et plus juste dans l’expression des choses permet de pouvoir les hiérarchiser.

Nous pouvons alors nous rendre compte de ce qui est le plus important pour nous et notre bien-être. Nous pouvons nous concentrer sur les choses qui comptent vraiment.

Voici donc les étapes que j’ai utilisées et que je vous propose pour sortir de ces injonctions. Pour vous protéger de ce tueur de motivation.

  1. Essayez de repérer chaque occasion dans laquelle vous vous dites « il faut » ou « je dois ».
  2. Demandez-vous ensuite si vous êtes vraiment obligé(e) de faire ça ? Si la réponse est non, c’est sûrement une envie ou quelque chose que vous avez choisi. Si la réponse est oui, c’est souvent quelque chose qui découle d’un choix que vous avez fait ou que vous avez choisi de ne pas changer.
  3. Enfin, interrogez-vous : cette formulation en tant que contrainte est-elle vraiment l’expression la plus adaptée ? Et pour quelle raison, concrète, vous voulez ou choisissez de réaliser cette action.

Vous avez bien plus de choix à votre portée que vous ne le croyez. Pour le découvrir, je vous invite à lire cet article : Vous avez le choix.

Soyez juste avec vous-même : utilisez des formulations qui reflètent vraiment vos pensées.

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