Vous trouverez sur internet différents termes : hypnologue, praticien en hypnose, hypnotiseur, ou autre … J’ai choisi le terme d’hypnothérapeute car son étymologie est plus représentative de ma pratique. Ce mot en contient deux : hypnose d’un côté, thérapeute de l’autre. Et dans l’accompagnement que je propose : un mélange des deux.
Un mélange variable : il m’arrive de faire des séances sans hypnose, et d’autres où il n’y a que ça. J’exagère un peu : on prend quand même le temps de se dire au moins “bonjour” et “au revoir”.
Mon rôle d’hypnotiseur
Ne le répétez à personne, mais je m’apprête à vous révéler mon secret pour faire vivre un état d’hypnose à quelqu’un.
En formation, on nous apprend plein de techniques, des astuces, énormément de choses auxquelles penser pour plonger quelqu’un en transe hypnotique … Nos formateurs nous disaient aussi de nous adapter à la personne. Nous devons détecter comment l’autre fonctionne, repérer des indices fugaces, presque imperceptibles.
A les entendre, nous avons toute la responsabilité de guider l’autre vers cet état d’hypnose. En faisant du “sur mesure” qui fonctionnerait donc obligatoirement …
Dans le même temps, ils nous répétaient : vous ne savez pas pour l’autre, vos idées et vos intuitions ne sont pas forcément les bonnes.
Imaginez qu’un vendeur de chaussures doive, avec un regard et deux questions, déterminer votre pointure et deviner que vous partez en randonnée, puis, sans prendre en compte sa connaissance des modèles qu’il vend, vous trouver immédiatement la paire adaptée. Quelle est la chance que vous partiez avec les bonnes chaussures plutôt qu’en tongs ?
Au milieu de tout ça, comment s’y retrouver ? Facile : on ne s’y retrouve pas !
En toute logique, je me suis donc senti perdu les premières fois où j’ai voulu faire vivre un état d’hypnose.
Je me suis formé à l’hypnose dans le but d’aider les gens à se sentir mieux, en faisant la paix avec eux-mêmes, pour profiter plus de leur vie. Cette volonté farouche m’a permis de persévérer. J’ai mis à contribution ma famille, des amis, puis des amis d’amis, pour se prêter à l’expérience. J’ai continué à me former, à lire, à apprendre.
Et là j’ai découvert le secret : demander !
Vous demander : qui, mieux que vous, peut savoir ce que vous vivez, ressentez ?
Connaissant les mécanismes de l’hypnose, mon rôle est de vous accompagner pour que vous atteigniez cet état. Je vous proposerai des choses et des expériences qui l’activent. Vous me direz ensuite comment vous l’avez vécu. Au fur et à mesure, ensemble, nous trouverons et ouvrirons votre porte vers votre état d’hypnose. Celle qui vous convient.
Ce n’est pas mieux un marchand de chaussures qui vous aide à choisir la paire adaptée à votre pointure et votre activité ?
Mon rôle de thérapeute
Vous voulez régler un problème et vous n’y arrivez pas seul(e). Je sais que ce n’est pas toujours facile de l’admettre, ni de demander de l’aide. Je suis là pour vous assister, mais je ne peux pas non plus faire à votre place. C’est votre démarche, et sans votre implication nous n’avancerions pas.
Je vois la thérapie comme un accompagnement, une relation qui implique deux personnes.
Si on imagine, par exemple, que la vie est un chemin de randonnée que l’on parcourt. Sur ce chemin il y a du terrain plat, des montées, des descentes. Des passages tranquilles et d’autres bien plus mouvementés, dangereux même parfois. Et vous souhaitez traverser tout ça.
Ça peut arriver à tout le monde de se perdre sur un chemin, ou de ne pas prendre la bonne bifurcation. Surtout s’il y a du brouillard, ou qu’une bestiole menaçante nous a forcé à détaler en courant. Mais voilà, maintenant, que faire ? Comment retrouver le chemin qu’on a envie de parcourir ? Comment sortir du brouillard ? Se mettre hors de ce danger ?
Agir. Se remettre en marche.
Rester assis sur une pierre n’a jamais permis à personne d’avancer. C’est parfois nécessaire, pour laisser passer l’orage, de s’abriter, de se reposer. Mais quand le temps est propice à reprendre sa route, ce ne seront que vos jambes qui vous permettront de rallier votre chemin.
Et dans tout ça, mon rôle de thérapeute ? Et bien je serai la personne qui a une boussole ainsi que la carte du coin.
Ce n’est pas à moi de choisir votre destination, ni le chemin que vous arpenterez pour l’atteindre. Par contre, je serai là pour que nous parlions ensemble de ce qui s’offre à vous et pour nous questionner sur l’itinéraire que vous comptez emprunter. Ce serait dommage de se diriger tout droit vers une rivière en crue ou de tomber nez à nez avec une falaise infranchissable … non ?
Je suis juste là pour partager un bout de votre chemin, pendant une ou plusieurs étapes de votre randonnée.
Bien choisir votre thérapeute
Personne, ou presque, n’aimerait passer des heures à randonner sans être à l’aise avec la personne qui partage son chemin. En thérapie, que ce soit avec de l’hypnose ou non, c’est pareil.
Chaque thérapeute a sa manière d’aborder les choses, sa vision de la thérapie. Vous avez les vôtres également.
En tant que client, j’ai préféré choisir des thérapeutes qui ne voyaient pas les choses exactement comme moi et capables de me challenger, à bon escient, pour que ça m’aide à dépasser mon problème.
J’ai parfois été un peu bousculé, d’autres fois réconforté. Mais dans tous les cas, j’ai eu ce sentiment que c’était pour mon bien, que cela m’était utile et que j’avais, en face de moi, une personne qui me convenait.
De mon expérience, la personne qui vous accompagne est plus importante que l’outil qu’elle utilise pour vous aider.
Toutes les chaussures permettent de marcher … trouver une personne qui vous aide à trouver les bonnes est d’autant plus précieux.
En résumé :
Un hypnothérapeute est un hypnotiseur autant qu’un thérapeute.
Être hypnotiseur c’est faire vivre un état d’hypnose.
Être thérapeute c’est accompagner les gens, pas faire à leur place.
Pour en bénéficier, votre thérapeute et sa manière de travailler doivent vous convenir.